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Jean-Claude Grumberg compose un conte féerique, teinté d'humour, qui contient son oeuvre tout entière. Sur le modèle des contes des frères Grimm, avec forêt, bûcheron et bûcheronne affamés, ogre terrifiant et une toute petite fille tombée ‟miraculeusement” d‘un train - un de ces trains qui ont traversé l‘Europe entre 1940 et 1944 à destination de l‘enfer -, il cherche à dire et à comprendre la barbarie humaine, avec drôlerie et distance, en espérant y voir un peu plus clair dans l'atrocité. C'est une histoire ‟d'amours”, un instant d‘humanité dans un monde de haine que Charles Tordjman nous donne à voir.


Photo: Antoine de Saint Phalle