Histoire
« UN DES PLUS BEAUX HÔTELS DE SPECTACLES DE FRANCE »
L'édification du théâtre de Metz, inauguré en 1752, ne procède pas d'un acte d'urbanisme public isolé, mais elle s'inscrit dans le cadre d'une vaste opération de transformation et d'extension de la cité.
Gouverneur de la ville, pair de France et prince de Saint Empire, le maréchal de Belle-Isle, qui était particulièrement sensible au développement des arts et de la culture, aura une influence considérable sur la construction de ce que l'on considèrera alors comme "un des plus beaux hôtels de spectacles de France". Son emplacement, sur l'île du Grand Saulcy, où s'étendaient des terrains marécageux, ne donna lieu à aucune controverse. Or, entre le début des travaux décidés en 1732 et leur achèvement (provisoire) en 1752, de nombreuses modifications intervinrent avant d'aboutir au produit fini. De plus, la guerre de succession d'Autriche suspendit les travaux pendant huit ans.
Le nouveau bâtiment constitué d'un large péristyle surmonté d'une terrasse et agrémenté d'arcs en plein cintre comportait une façade à trois corps dont, au milieu l'avancée surmontée d'un fronton sculpté en triangle.
Sur le frontispice, les échevins feront graver, sous l'égide de Louis XV, roi de France et de Navarre, une inscription portant les noms des principaux notables de la ville dont le maréchal de Belle-Isle. Cent ans plus tard, le sculpteur messin Charles Pêtre, orna le fronton de statues représentant les muses de la Tragédie, de la Musique, de la Comédie et de l'Inspiration avec, au sommet, celle de la Poésie lyrique.
L'architecte désigné à l'origine pour effectuer les travaux était Jacques Oger, de Metz, auquel on adjoignit un Parisien, Bourdet. Puis l'intendant engagea un nouvel architecte, Roland Le Virlois, qui fit modifier complètement l'intérieur du théâtre déjà construit, ce qui occasionna des dépenses supplémentaires considérables à la ville. Or, il s'agissait d'un escroc qui disparut de la circulation après avoir sévi, si bien qu'on en revint, in fine, à la case de départ c'est à dire aux plans de Jacques Oger, l'architecte messin.
L'inauguration eut lieu le 3 février 1752 par un bal public. La première année d'exploitation du théâtre laissa apparaître un premier déficit pour son directeur et la ville décida alors de l'exploitation de la salle en régie directe. Les militaires de la garnison étaient tenus de souscrire un abonnement aux spectacles pour maintenir l'équilibre des recettes, mais dès qu'un conflit extérieur s'annonçait, la garnison se vidait de ses officiers qui résiliaient leurs abonnements. Le théâtre connut ainsi pendant longtemps, une situation fluctuante, géré qu'il était par des directeurs qui étaient plutôt des administrateurs financiers encaissant les recettes mais supportant aussi les déficits. Jusqu'à ce que la ville confie définitivement la gestion du théâtre aux services municipaux, ce que fit le maire de Metz, Raymond Mondon, en 1950.
Le théâtre, qui comportait 1384 places en 1777, subit maintes transformations intérieures au cours des ans, et le nombre de ses places fut ramené à 750 en 1963 où le reprofilage de la salle s'est opéré au bénéfice de la sécurité, du confort et de la visibilité.
Gouverneur de la ville, pair de France et prince de Saint Empire, le maréchal de Belle-Isle, qui était particulièrement sensible au développement des arts et de la culture, aura une influence considérable sur la construction de ce que l'on considèrera alors comme "un des plus beaux hôtels de spectacles de France". Son emplacement, sur l'île du Grand Saulcy, où s'étendaient des terrains marécageux, ne donna lieu à aucune controverse. Or, entre le début des travaux décidés en 1732 et leur achèvement (provisoire) en 1752, de nombreuses modifications intervinrent avant d'aboutir au produit fini. De plus, la guerre de succession d'Autriche suspendit les travaux pendant huit ans.
Le nouveau bâtiment constitué d'un large péristyle surmonté d'une terrasse et agrémenté d'arcs en plein cintre comportait une façade à trois corps dont, au milieu l'avancée surmontée d'un fronton sculpté en triangle.
Sur le frontispice, les échevins feront graver, sous l'égide de Louis XV, roi de France et de Navarre, une inscription portant les noms des principaux notables de la ville dont le maréchal de Belle-Isle. Cent ans plus tard, le sculpteur messin Charles Pêtre, orna le fronton de statues représentant les muses de la Tragédie, de la Musique, de la Comédie et de l'Inspiration avec, au sommet, celle de la Poésie lyrique.
UN ARCHITECTE PEU SCRUPULEUX
L'architecte désigné à l'origine pour effectuer les travaux était Jacques Oger, de Metz, auquel on adjoignit un Parisien, Bourdet. Puis l'intendant engagea un nouvel architecte, Roland Le Virlois, qui fit modifier complètement l'intérieur du théâtre déjà construit, ce qui occasionna des dépenses supplémentaires considérables à la ville. Or, il s'agissait d'un escroc qui disparut de la circulation après avoir sévi, si bien qu'on en revint, in fine, à la case de départ c'est à dire aux plans de Jacques Oger, l'architecte messin.
INAUGURATION
L'inauguration eut lieu le 3 février 1752 par un bal public. La première année d'exploitation du théâtre laissa apparaître un premier déficit pour son directeur et la ville décida alors de l'exploitation de la salle en régie directe. Les militaires de la garnison étaient tenus de souscrire un abonnement aux spectacles pour maintenir l'équilibre des recettes, mais dès qu'un conflit extérieur s'annonçait, la garnison se vidait de ses officiers qui résiliaient leurs abonnements. Le théâtre connut ainsi pendant longtemps, une situation fluctuante, géré qu'il était par des directeurs qui étaient plutôt des administrateurs financiers encaissant les recettes mais supportant aussi les déficits. Jusqu'à ce que la ville confie définitivement la gestion du théâtre aux services municipaux, ce que fit le maire de Metz, Raymond Mondon, en 1950.
TRANSFORMATIONS DE LA SALLE
Le théâtre, qui comportait 1384 places en 1777, subit maintes transformations intérieures au cours des ans, et le nombre de ses places fut ramené à 750 en 1963 où le reprofilage de la salle s'est opéré au bénéfice de la sécurité, du confort et de la visibilité.
La dernière tranche de restauration remonte aux années 1981-1982 et l'architecte, profitant de la mode des reconstitutions à l'identique, souhaita qu'on en revienne non pas à une fausse imitation du style Louis XV, mais à des tonalités rose - vanille - grenat qu'on prônait au XIXème siècle, dans les années 1850 sous Napoléon III.